Kendô à Paris XIII
"Le professeur NAKAKURA nous conseillait aussi d’être la première personne à entrer dans le dojo. L’attitude convenable, si vous voulez demander au professeur une leçon d’escrime, est de passer la nuit à l’attendre dans le dojo sans dormir. J’aimerais bien d’ailleurs que les jeunes en prennent de la graine. Le professeur NAKAKURA a subi aussi ce genre d’exigence de la part de son professeur, MARUTA sensei. J’avais décidé de mettre le keiko-gi du professeur à chauffer avant l’entraînement du matin tous les lundis, mercredis et vendredis. J’arrivais au dojo 15 minutes avant l’heure habituelle, mais il y était toujours moi, assis devant le poêle, comme s’il m’attendait. Je décidais d’arriver chaque fois 5 minutes plus tôt, mais il arrivait toujours au dojo avant moi. Il s’apperçut que cela me contrariait grandement. “Comme tu peux le voir, le kendo n’est pas qu’une affaire de technique. Tant que tu parviens à percevoir l’intention de l’adversaire, tout se met en place normalement.” A cette époque j’avais 37 ans et le professeur NAKAKURA 52."
- ARAMITSU Masaaki, Paroles de Hanshi